(La lala... la lala... la lala...)\\n\nIl est arrivé du nord et moi, j'étais une enfant-soleil\\nIl a dit des mots plus forts et plus doux que le coton du ciel\\nIl a partagé le pain et mon père lui a donné un lit:\\n"Tu commenceras demain, près du chêne gris"\\n\nJe n'ai pas rêvé de lui, je ne dormais pas\\nEtendue au pied du chêne gris, je guettais son pas\\nEt tout un hiver brûlant, notre amour a fait chanter la terre\\nComme un recommencement, comme une prière\\n\nIl était un homme-neige, et moi, j'étais une enfant-soleil\\nLe printemps sur son manège déroulait pour nous ses arcs-en-ciel\\nS'il avait voulu partir, je n'aurais même pas su pleurer\\nJ'aurais gardé le sourire qu'il m'avait donné\\n\nQuand des hommes sont venus, je n'ai pas compris\\nAu-devant de moi il a couru, vers le chêne gris\\nMais sans qu'il ait rien pu faire, le piège s'était fermé sur lui\\nIls ont remercié mon père, puis ils sont partis\\n\nIl est retourné au nord, et moi, j'étais une enfant-soleil\\nIl avait ses mains dehors et sur son dos le coton du ciel\\nIl a partagé le pain et mon père lui a donné un lit\\nCe jour-là me paraît loin, près du chêne gris\\n\nHé, reviens, je suis l'enfant-soleil\\nHé, reviens, je suis l'enfant-soleil\\nSoleil, soleil
France
